RÉCIT DE LA PASSION DU SEIGNEUR SELON SAINT LUC (4ème partie)

Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l’interrogeaient :

« Fais le prophète ! Qui est-ce qui t’a frappé ?  »

Et ils lançaient contre lui beaucoup d’autres insultes.

Les trois procès de Jésus.

Lorsqu’il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l’emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent :

« Si tu es le messie, dis-le nous. »

Il leur répondit :

« Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais, le Fils de l’Homme sera assis à la droite du dieu Puissant. »

Tous lui dirent alors :
« Tu es donc le Fils de Dieu ?  »

Il leur répondit :

« C’est vous qui dites que je le suis. »

Ils dirent alors :

« Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l’avons entendu de sa bouche. »

Les chefs des prêtres et les scribes emmenèrent Jésus chez Pilate. Ils se mirent alors à l’accuser :

« Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l’impôt à l’empereur, et il se dit le Roi Messie. »

Pilate l’interrogea :

« Es-tu le roi des juifs ? »

Jésus répondit :

« C’est toi qui le dis. »

Pilate s’adressa aux chefs des prêtres et à la foule :

« Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. »

Mais ils insistaient :

« Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu’ici. »

À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen. Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là. A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l’accusaient avec violence. Hérode, ainsi sur ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu’auparavant ils étaient ennemis.

     Condamnation et portement de la croix

Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants, et le peuple. Il leur dit :

« Vous m’avez amené cet homme en l’accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le faire châtier et le relâcher.  »

Ils se mirent à crier tous ensemble :

« Mort à cet homme ! Relâche-nous Barrabas ; »

Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole. Mais ils criaient :

« Crucifie-le ! Crucifie-le ! »

Pour la troisième fois, il leur dit :

« Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher. »

Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu’ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.

Saint Luc    chap 22  v 63 à 71      chap 23 v 1 à 25
        (© AELF -Paris-1980-Tous droits réservés)

 


On l’a vu tomber en portant sa croix, les soldats riaient de lui.
On l’a vu tomber en portant sa croix, mais les femmes l’ont suivi !

Chant :
C’est lui, Jésus, le fils du charpentier
C’est lui, Jésus, qui nous a tant aimés.